Petit journal de mes aventures en Amérique du Sud

03 avril 2006

Sacambu



Que la planete est belle... Ces trois jours au coeur de la foret amazoniene ont été un véritable bol d'air frais, d'un point de vue écologique, et surtout humain. Nous sommes partis de Tabatinga avec Lev a 4h00 du matin, sur une petite barque a moteur pour quatre heures de navigation, histoire de s'enfoncer le plus loin possible dans la nature, loin de toute pollution urbaine. Nous prenetrons dans un bras de l'amazone, et déja les cours d'eau se font plus étroits et la foret commence a vraiment nous encercler. Les oiseaux piaillent dans tous les sens, le grenouilles chantent l'amour et la végétation devient luxuriante. Nous arrivons au petit jour a la comunauté de Sacambu, du coté péruvien (rappelez-vous que je suis pile-poil entre les trois frontieres du Perou, Brésil et Colombie). N'allez pas imaginer les petits indiens tout nus, juste des gens qui vivent avec la nature, dans des cabanes en bois sur pilotis, et super acceuillants. Notre famille nous recoit dans leur modeste demeure, ou l'electricité n'est qu'un éclair dans l'imagination, et le téléphone completement inutile. Seulement deux pieces, tout fait main avec les arbres du coin et une poignée de copains toujours prets a s'entraider.
Quatre gamins font les timides, mais tres vite les sourires et la conversation prennent le dessus. Nous installons nos hamacs dans le "salon" et les deux jeunes garcons nous sortent en barque pour aller voir les fameuses Victoria du coin ; nénuphars géants qui peuvent porter jusqu'a un bébé.
Nous découvrons par la meme occasion la foret de l'interieur. Lorsque la foret est ainsi innondée, il est assez aisé de pagayer dans le mangrove et d'écouter les bruits de la foret en silence.
Il ne se passe pas une demie seconde sans qu'un animal ne s'exprime : les perroquets hurlent comme des tarés, les singes font remuer les branches, les grillons percent les tympans, les crocos grognent, et un concerto d'oiseaux fait un concours du cri le plus original... C'est vraiment génial d'assister a cette vie presque invisible, Tout est a la fois quietude et frénésie. Les gamins nous apprennent a chasser a la lance les petits poissons de surface. Apres quelques essais, bingo ! Mais c'est pas ca qui va faire un bon gros diner.
Nous apercevons un Paresseux dans son arbre. Cet animal est vraiment fascinant. Ses gestes lents font vraiment penser a une sorte de robot tout droit sorti d'un film de Spielberg des années 80. Il est completement incapable de se défendre, et nous avons pu aisement l'approcher et le prendre dans les mains. Sa tete toute mignone possede des yeux minuscules et une truffe a la E.T. Mas ses grandes griffes lui permettent de s'arrimer aux arbres sans aucune difficulté. C'est vraiment un animal fabuleux a observer.
Le soir venu, chasse au crocro. Enrique, le chef de famille, en a chopé un petit pour nous, a mains nues avec une lampe électrique. Leurs yeux brillants comme ceux des chats en font une proie facile la nuit.
Nous avons aussi assisté a un phénomene étrange, et tres courant dans la région. Une petit lumiere rouge, que j'ai prit au debut pour un avion, planante au dessus des arbres. Elle a un moment disparu derriere la foret, puis est remontée, et s'est éteinte d'un coup. Curieux, je demande a Enrique, qui en voyant la meme chose a soudain eteint sa lampe, de m'expliquer le phénomene. En fait, beaucoup de gens ont observé ce phénomene aux alentours, certains l'on meme vu s'approcher de pres, mais toujours, cette lumiere disparait d'un coup. Aliens ? Gouvernement Américain ? Trop d'alcool dans le sang ? Pour l'instant ca reste un mystere de plus dans les légendes de la jungle. Bref, durant trois jours j'ai vraiment vécu comme ces gens, pissant dans la riviere et me lavant dedans, apprenant les vertus médicinales des plantes, content d'aimer le riz et le poulet, pechant des piranhas pour l'apéro...
J'avais presque envie de passer une semaine avec eux, mais d'autres aventures m'attendent en Colombie. Rentré a Leticia par un racourcis plutot physique ( couper des arbres a la machette n'est pas de tout repos), j'ai enfin dormi dans un lit apres deux semaines de hamac. Ca fait du bien quand meme... Dans quelques heures je decolle vers Bogota. Une page se tourne.

du café !!!

Arbre a caoutchouc


2 Comments:

Blogger sarah said...

Que cette petite planète terre est belle... Plein de bisous frisquets et multicolores depuis l'automne patagonien !

3:07 AM

 
Blogger Jean-Paul said...

Merciiiiiii ! Bonne fin de trip a toi

4:40 AM

 

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