Apres un petit vol Léticia-Bogota, me voilà de nouveau dans l'hémisphere nord, en Colombie. Oh le ouf ! vont dire certain, mais la vérité c'est que je viens d'arriver dans un des pays les plus acceuillants qui soit, et la guérilla est bien planquée dans la jungle loin de toute civilisation. Bogota est grise, bruyante et froide. Apres la chaleur humide de l'Amazonie, ce petit choc thermique fait quand même du bien. Nous sommes a plus de 2000 metres, et l'air est aussi un peu plus difficille a respirer. Heureusement, l'auberge où j'atteris est pleine de jeunes travelers forts sympas et la premiere soirée se transforme en vaste beuverie internationale. C'est blindé de français, ça fait un moment que j'en avait pas croisé tiens... L'occasion d'échanger nos livres lu et relus. Je chope donc Electrochoc de Laurent Garnier, sur l'histoire de la musique électronique, et Flash, histoire vraie d'un jeune qui plaque tout pour aller magouiller et se défoncer a Katmandou. Il pleut souvent en ce moment, j'en ait donc profité pour aller faire un petit tour dans un musée d'art moderne, le musée de l'or et Botero, je le garde pour le retour. Je me suis donc bien vite enfui de Bogota, direction le sud, a San Augustin. Une nuit de bus horrible m'attend, avec pannes, deux heures abandonnés sur le bord de la route a 3h00 du mat, changement pour un mini bus de remplacement où ils nous ont entassés au milieu de cartons. Finalement on est arrivés a midi au lieu de 6h00. Mais ce n'était qu'un petit avant gout. Un autre voyage encore pire m'attend plus tard. San Augustin est un petit village perdu au milieu de la campagne ; et dans ce coin, la campagne ressemble un peu a la Haute Savoie mais encore plus verte, et avec des montagnes moins escarpées. C'est superbe : ici et là des cascades viennent percer le paysage, et les villages sont charmants. Je décide de m'installer chez Nelly, une française (encore...) qui tient des chambres d'hôtes en hauteur du village, bien tranquille. En me balladant, je fais la connaissance de Maria, jeune colombiene bien roots, qui fabrique des mandalas. Le mandala est fascinant, c'est une sorte de petit object indien qui bouge dans tous les sens et qui reprend les cycles de la vie. Je vous ferai une petite démo. Petit a petit le village plonge dans l'obscurité, il n'y a pas d'électricité en raison de l'orage de la veille. Ca fait bizarre de voire des ombres se déplacer et de voir les lueurs de bougies a travers les fenetres de baraques. Elle m'invite a grimper chez elle, (n'allez rien imaginer, elle a un mec), et on se prépare une petite tambouille. Comme elle n'a pas le gaz, j'allume un petit feu dans le foyer et on met a bouillir le riz. Faut être patient, mais quel bonheur de bouffer au feu de bois ! Elle me prépare aussi une agua de panela, la panela étant une sorte de brique de sucre mielé : un délice. Bref , on passe une belle soirée a se raconter nos vie. Le lendemain je flane dans ce village ultra paisible, je m'inpregne de l'ambiance et des odeurs du marché, discute avec les paramilitaires, et bouquine pas mal. Avant de repartir je fais un tour en jeep dans les environs pour aller découvrir les paysages et surtout les fameuses statuettes. Partout dans la région ont été découverts des tombes ornées de statuettes de toutes les tailles dans un style plutôt sympa. Superbe journée, plus marquée par les endroits et les gens ; l'arquéologie, faut aimer... Je reprend donc un bus pour me diriger vers Popayan. 6h00 épouvantables dans les montagnes, sur piste, a 15 km/h de moyenne, en évitant des nids de poule gros comme des trous d'obus. Tout ca pour faire 200 km. J'ai quand même réussit a lire en branchant mon stabilisateur d'image. Essayez juste de lire une phrase pendant un tremblement de terre, ça fait pas du tout mal a la tête ! Popayan, aussi appelée la Ville Blanche, est un vestige de l'époque coloniale. Le centre est magnifique, constitué de facades blanches d'un étage maxi âvec des grilles au fenêtres, dans le plus pur style espagnol du XVIIeme siecle, des églises à chaque coin de rue, deux grosses colines qui dominent le ville, et des gens adorables. En plus j'ai la chance d'arriver juste la semaine de Pâques : Popayan est la ville où se déroulent les manifestations religieuses les plus importantes du pays. Au programme, une semaine de processions a éxiber les différentes phases de la condamnation du christ, le tout en musique militaire. Bien sympa pour les photos. Ce soir, ils défilent cagoulés genre KKK, je vais me régaler. Je pense rester ici jusqu'a mardi ou mercredi, pour remonter ensuite vers Cali. Au fait, laisser moi des petits commentaires, j'ai plus de nouvelles de vous !!! |